Japon : Shinzo Abe aborde la rentrée parlementaire sur la défensive
LE MONDE | 10.09.07 | 15h21 • Mis à jour le 10.09.07 | 15h21
TOKYO CORRESPONDANT
peine deux semaines après avoir formé un cabinet destiné à redresser son image, le premier ministre japonais, Shinzo Abe, est de nouveau éclaboussé par des scandales dans lesquels sont impliqués des membres de son gouvernement. Alors que le remaniement du 27 août semblait lui avoir apporté un peu d'oxygène, il aborde la rentrée parlementaire, lundi 10 septembre, sur la défensive. Le Parti démocrate du Japon (PDJ, centre-gauche) qui dispose, depuis les élections du 29 juillet, de la majorité à la Chambre haute, demande sa démission et des élections législatives anticipées, arguant de son manque de jugement dans le choix de son entourage.
Quelques jours après la formation d'un cabinet de rassemblement dans lequel figurent plusieurs "poids lourds" du Parti libéral-démocrate (PLD), les démissions de membres du gouvernement, accusés d'irrégularités financières, se succèdent. Cela a été le cas, le 3 septembre, du ministre de l'agriculture, Takehiko Endo.
Ce portefeuille, il est vrai, ne porte guère chance à ses détenteurs : son titulaire dans le premier cabinet Abe s'était suicidé et son remplaçant, empêtré dans des affaires peu claires, avait quelque peu terni l'image du gouvernement à la veille des élections sénatoriales. A peine nommé, le successeur de M. Endo, Masatoshi Wakabayashi, a été accusé d'avoir reçu des fonds politiques d'une association de pêcheurs subventionnée... par le ministère de l'agriculture.
Entre-temps, deux vice-ministres et un sénateur libéral-démocrate ont démissionné pour indélicatesses. Un autre ministre, Ichiro Kamoshita (environnement) est aussi en difficulté. Et samedi, c'est le ministre de l'intérieur et des communications, Hiroya Masuda, qui a reconnu une erreur de comptabilité dans ses fonds politiques.
OPTION RISQUÉE
A cette polémique s'ajoute la bataille sur la question du renouvellement de la loi autorisant la marine nippone à ravitailler, dans l'océan Indien, les navires des forces alliées engagées en Afghanistan, qui expire le 1er novembre. Le PDJ s'y oppose. Le gouvernement devra vraisemblablement composer en proposant une nouvelle loi tenant compte de certaines exigences des démocrates.
Le PLD dispose d'une confortable majorité à la Chambre basse mais, fort de celle qu'il vient d'obtenir au Sénat, le PDJ peut faire traîner en longueur le processus législatif. Le premier ministre a peu de marges de manoeuvre. Dans le climat actuel, menacer de dissoudre la Chambre basse pour "reprendre la main" est une option risquée pour le PLD. Le PDJ, de son côté, ne semble pas y être vraiment préparé, craignant un retour de balancier vers le parti gouvernemental si le versatile électorat flottant, qui a sanctionné ce dernier en juillet, estime que l'opposition ne constitue pas encore une force d'alternance crédible.
Philippe Pons
Article paru dans l'édition du 11.09.07.
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