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2007年8月29日水曜日

Japon : Shinzo Abe remanie son gouvernement pour tenter de restaurer son image

Japon : Shinzo Abe remanie son gouvernement pour tenter de restaurer son image
LE MONDE | 27.08.07 | 14h55 • Mis à jour le 27.08.07 | 14h56
TOKYO CORRESPONDANT

Pour tenter de redresser son image après une humiliante défaite de son Parti libéral-démocrate (PLD) lors des élections sénatoriales de juillet, le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a remanié son cabinet, lundi 27 août, en choisissant des hommes d'expérience pour les principaux portefeuilles. Si M. Abe ne parvient pas à remonter dans les sondages (sa popularité oscille entre 20 % et 30 %), il ne fait guère de doute que, confronté à une opposition majoritaire au Sénat et plus pugnace, il devra démissionner à plus ou moins brève échéance.

Le portefeuille des affaires étrangères a été attribué à Nobutaka Machimura, qui a occupé ces fonctions dans l'un des cabinets de son prédécesseur, Junichiro Koizumi, tandis que la défense échoit à un autre ancien chef de la diplomatie, Masahiko Komura. Yuriko Koike, première femme à avoir été brièvement à la tête de ce ministère, ne fait plus partie du cabinet.

Tandis que les finances reviennent à un politicien chevronné, Fukushiro Nukaga, le ministre de l'économie, du commerce et de l'industrie (METI), Akira Amari, conserve ses fonctions. Un nouveau venu fait son entrée au gouvernement : Yoichi Masuzoe, qui devient ministre du travail et de la santé. Le secrétariat du cabinet et porte-parole du gouvernement a été attribué à une autre personnalité du PLD, Kaoru Yosano, qui devient ainsi le "bras droit" de M. Abe.

Le premier ministre s'est en outre efforcé de reprendre en main son parti. Il a attribué plusieurs portefeuilles aux chefs des clans qui le composent et il a placé à la tête du PLD son ex-ministre des affaires étrangères, Taro Aso.

Homme de droite, prétendant éventuel à la succession de M. Abe, M. Aso voit ainsi sa position renforcée : la direction du secrétariat général du PLD est stratégique pour briguer les fonctions de premier ministre.

Philippe Pons
Article paru dans l'édition du 28.08.07.

 

Les Japonais exportent toujours plus de voitures, mais en achètent moins

Les Japonais exportent toujours plus de voitures, mais en achètent moins
LE MONDE | 27.08.07 | 14h06 • Mis à jour le 27.08.07 | 14h06
TOKYO CORRESPONDANCE


AFP/KEN SHIMIZU
Montage d'une Lexus, modèle de luxe de Toyota, à Miyata au Japon.


Tandis que les constructeurs nippons inondent la planète avec leurs voitures, les Japonais, eux, achètent de moins en moins de voitures.

Toyota, qui fête, mardi 28 août, ses 70 ans, doit annoncer cette semaine qu'il devrait dépasser les 10 millions de véhicules vendus en 2008. Mais pour assurer sa croissance, le nouveau numéro un mondial ne pourra pas compter sur son propre marché, qui ne cesse de décliner. Les ventes de voitures au Japon ont connu vingt-cinq mois consécutifs de baisse. Sur le premier semestre, le recul atteint 7,4 %, du jamais vu depuis 1977. Le marché est ainsi revenu à son niveau de 1985 !

Comment expliquer ce paradoxe : Toyota, Honda et Nissan sont parmi les constructeurs les plus rentables du monde, alors que leur marché intérieur est atone ?

Les coûts liés à la possession d'un véhicule sont un premier élément d'explication. "Les voitures coûtent trop cher", estime Yoshinobu Shigenaga, de l'Association japonaise des concessionnaires automobiles (JADA). Dans un contexte de stagnation des salaires, l'essence a augmenté, le litre dépassant les 140 yens (0,88 euro) cet été, contre 90 yens (0,57 euro) en 1999. En outre, le propriétaire d'un véhicule au Japon doit lui faire passer tous les deux ans un contrôle technique, le "shaken", d'un montant supérieur à 160 000 yens.

A cela s'ajoutent les frais d'assurance et de parking. Au moment d'acheter un véhicule, l'acquéreur doit prouver qu'il dispose d'un espace pour garer sa voiture. S'il n'en possède pas, le louer lui coûte en moyenne 40 000 yens (251 euros) par mois. Quand il se déplace, stationner son véhicule sur la voie publique étant interdit et passible d'une amende de 15 000 yens (94 euros), il doit recourir aux parkings publics, dont les montants peuvent atteindre 300 yens (1,90 euro) les quinze minutes.

Autre facteur d'explication, la concurrence d'un marché de l'occasion très compétitif. "Les modèles de seconde main sont généralement en excellent état", souligne M. Shigenaga. Sur ce marché, il n'y a, par exemple, aucun véhicule ayant été accidenté. Il ne trouverait pas preneur. La bonne affaire est d'autant plus fréquente que les marques japonaises sont parmi les meilleures du monde en termes de qualité.

L'évolution du comportement de la population a également un impact certain sur le niveau des ventes de voitures. Aujourd'hui, 20 % des Japonais ont plus de 65 ans. Cette proportion devrait grimper à 25 % en 2015, selon les projections du gouvernement. Or, plus on avance en âge, moins on est enclin à acheter une voiture neuve.

MODIFICATION DES COMPORTEMENTS
Dans le même temps, les jeunes hommes célibataires, qui ont longtemps tiré les ventes de voitures, ont aujourd'hui d'autres centres d'intérêts. "Ils n'aiment pas les voitures, déplore M. Shigenaga. Ils préfèrent consacrer leur argent aux services sur téléphones portables et aux jeux vidéo." Le temps où ils rognaient sur leurs dépenses pour s'offrir les derniers modèles ou effectuer de longues virées pendant leur temps libre, afin d'accumuler un maximum de kilomètres et comparer leur performance avec leurs amis, est révolu. Seulement 13 % des jeunes Tokyoïtes affirment posséder une voiture alors qu'ils étaient 23,6 % en 2000, selon les résultats d'une enquête du quotidien Nihon Keizai, dévoilés le 22 août. Sur la même période, le pourcentage de ceux qui souhaitent avoir un véhicule a chuté de 45,8 %, à 25,3 %. Le sondage révèle que, dans le même temps, 36 % de cette population préfèrent faire des économies, 8,2 points de plus qu'il y a sept ans.

Les familles elles-mêmes tendent à délaisser la voiture. Comme les célibataires, elles sont de plus en plus nombreuses à recourir à la location. Les loueurs proposent des formules de location pour six heures ou l'ouverture des agences 24 heures sur 24.

Autre phénomène en développement, celui du partage des véhicules, un secteur dominé par la société Orix, qui prévoit de doubler ses sites consacrés à cette activité à Tokyo.

Dans ce contexte morose pour eux, les concessionnaires s'efforcent de modifier leur comportement. De plus en plus choisissent d'élargir la gamme des véhicules proposés. D'autres modifient leurs techniques de ventes.

Chez Toyopet, le client est accueilli par une hôtesse. S'il s'intéresse à un modèle, il se voit confié à un commercial. Ce système, inspiré des techniques en vigueur dans l'hôtellerie, doit mettre à l'aise le client et lui laisser le temps de découvrir les produits.

Les constructeurs, eux, cherchent en permanence à améliorer les véhicules. L'accent est mis actuellement sur les systèmes d'aide au stationnement ou sur le confort et la douceur. L'objectif est de séduire les femmes qui, selon une étude effectuée par le constructeur Nissan, jouent un rôle décisif dans 60 % des achats de véhicules.

Philippe Mesmer
Article paru dans l'édition du 28.08.07.


CHIFFRES

DURÉE D'UTILISATION D'UN VÉHICULE :
11,1 ans en 2006 contre 9,3 en 1996.

NOMBRE DE KILOMÈTRES PARCOURUS PAR VÉHICULE EN UN MOIS :
424 km en 2006, en baisse de 8 % par rapport à 1993.

NOMBRE DE TITULAIRES D'UN PERMIS DE CONDUIRE :
79, 3 en 2006 contre 71,2 en 1997.

NOMBRE DE VÉHICULES VENDUS EN UN AN :
4,6 millions en 2006 contre 5,1 en 1990 (chiffre jamais dépassé depuis).

NOMBRE DE VÉHICULES IMPORTÉS :
278 726 en 2006 contre 439 638 en 1996 (chiffre jamais atteint depuis).

NOMBRE DE VÉHICULES EXPORTÉS :
5,29 en 2006 contre 2,86 en 1996.

 

2007年8月25日土曜日

Dix condamnés ont été exécutés depuis l'arrivée au pouvoir de Shinzo Abe

Dix condamnés ont été exécutés depuis l'arrivée au pouvoir de Shinzo Abe
LE MONDE | 24.08.07 | 16h14 • Mis à jour le 24.08.07 | 16h14
TOKYO CORRESPONDANCE

AP/Lai Seng Sin
Le premier ministre japonais Shinzo Abe, vendredi 24 août en Malaisie. Depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2006, dix condamnés à mort ont été exécutés au Japon.


Ignorant les critiques, le Japon a procédé à de nouvelles exécutions capitales. Trois condamnés à mort ont été pendus jeudi 23 août à l'aube, a fait savoir le ministère de la justice qui, comme à son habitude, n'a dévoilé ni leur identité ni les crimes commis. Selon les médias locaux et Amnesty International, les condamnés seraient Hifumi Takezawa, 69 ans, Yoshio Iwamoto, 63 ans, et Kozo Segawa, 60 ans, tous trois reconnus coupables de meurtres.


Ces exécutions portent à dix le nombre de condamnés à mort ayant vu leur peine appliquée depuis que Shinzo Abe est devenu premier ministre, en septembre 2006. Quatre, dont un chrétien, ont été exécutés le jour de Noël, trois le 27 avril. Auparavant, les pendaisons avaient connu un moratoire de quinze mois, période où le ministère de la justice était dirigé par Seiken Sugiura, un avocat aux convictions bouddhistes, opposé à la peine capitale. Son successeur, Jinen Nagase, y est, lui, favorable.

Les pendaisons ont suscité des critiques du Conseil de l'Europe, qui les a jugées " inadmissibles". René Van der Linden, le président de l'Assemblée parlementaire du Conseil, a rappelé que "la peine de mort n'a pas de place dans le système moderne civilisé et son application relève de la torture et des peines inhumaines ou dégradantes au sens de l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme". Amnesty International a émis l'espoir que Tokyo s'engage, "dans un avenir proche, dans la voie de l'abolition de la peine capitale".

Le gouvernement nippon répond à ces critiques en affirmant que, selon les sondages, 80 % des Japonais sont favorables à la peine de mort. Désireux d'éviter tout débat public, il programme les exécutions lorsque le Parlement n'est pas en session où à quelques jours d'un remaniement ministériel. Au lendemain des pendaisons de Noël 2006, Mizuho Fukushima, avocate dirigeant le Parti social-démocrate et membre d'un groupe d'élus abolitionnistes, avait réclamé en vain un débat national. Les pendaisons de jeudi interviennent quatre jours avant un remaniement ministériel du cabinet Abe.

Actuellement, 103 détenus attendent dans les couloirs de la mort, contre une soixantaine il y a une dizaine d'années. Le plus connu est Shoko Asahara, le dirigeant de la secte Aum condamné en 2004 pour l'attentat au gaz sarin du métro de Tokyo en 1995. Tous vivent dans un isolement absolu et sous surveillance permanente.

Philippe Mesmer
Article paru dans l'édition du 25.08.07.

 

2007年8月22日水曜日

Le nucléaire civil au centre de la visite du premier ministre japonais en Inde

Le nucléaire civil au centre de la visite du premier ministre japonais en Inde
LEMONDE.FR | 21.08.07 | 15h56 • Mis à jour le 21.08.07 | 16h30


AP/Manish Swarup
Le premier ministre japonais Shinzo Abe et son homologue indien Manmohan Singh, le 21 août 2007 à Delhi.



Des négociations en vue d'accords dans le domaine commercial et sur le nucléaire civil devraient être au centre du voyage du premier ministre japonais, Shinzo Abe, en Inde, commencé mardi 21 août. Pendant cette visite de trois jours, ce dernier rencontrera notamment son homologue indien, Manmohan Singh.


"Notre objectif est d'augmenter le volume de nos échanges commerciaux", a expliqué lundi le ministre des affaires étrangères indien, Shiv Shankar Menon. Evalué aujourd'hui à sept millions de dollars, une étude réalisée par la Fédération indienne des chambres de commerce et d'industrie rapporte que le montant des échanges entre les deux pays pourrait doubler en cinq ans.

Les deux gouvernements devraient annoncer un projet de construction du Delhi-Mumbai Industrial Corridor, un couloir entre Delhi et la capitale financière, Mumbai, incluant une voie ferrée, plusieurs ports et aéroports. Ce projet est évalué à plus de 90 millions de dollars.

NOUVELLES RELATIONS ÉCONOMIQUES

Par ailleurs, les deux dirigeants devraient évoquer la question d'un partenariat stratégique sur le nucléaire civil. Cette annonce relègue donc dans le passé les sévères critiques du Japon à l'encontre des tests nucléaires indiens en 1998.

La visite du M. Abe faisait les titres de la presse indienne, optimiste, mardi."Cette visite devrait redéfinir les contours des relations économiques indo-japonaises", commente le Hindustan Times. Un membre du gouvernement aurait même salué M. Abe comme étant "l'un des premiers ministres ayant les relations les plus amicales avec l'Inde", rapporte The Times of India.

Un enthousiasme que comprend bien la presse japonaise. Selon, l'Asahi Shimbun, "l'accord, bien que réciproque, sera particulièrement important pour l'Inde dans la mesure où ce pays essaye de courtiser les investisseurs étrangers", expliquait le quotidien dans son édition du 14 août. Néanmoins, aux yeux des analystes, ce partenariat stratégique entre l'Inde et le Japon pourrait se faire au détriment d'un troisième protagoniste : le voisin et géant chinois.

 

2007年8月17日金曜日

L'auto japonaise dédommage des victimes de la pollution



L'auto japonaise dédommage des victimes de la pollution
LE MONDE | 16.08.07 | 16h39 • Mis à jour le 16.08.07 | 16h39
TOKYO CORRESPONDANCE


REUTERS/© Kim Kyung Hoon / Reuters
Avec quelque 34 millions d'habitants, l'aire urbaine de Tokyo est la plus peuplée au monde. Elle est également très polluée.



Des constructeurs automobiles et de poids lourds vont dédommager des citoyens s'estimant victimes de la pollution de l'air des villes. Il s'agit sans doute d'une première mondiale. Les marques concernées, toutes japonaises, sont Toyota, Nissan, Nissan Diesel, Hino, Mitsubishi, Isuzu et Mazda. Ils ont accepté de régler à 520 plaignants la somme de 1,2 milliard de yens (7,4 millions d'euros). Ces sociétés consacreront également 3,3 milliards de yens (20,4 millions d'euros) à un programme d'aide médicale pour les asthmatiques de Tokyo.

L'accord entre les constructeurs et les plaignants a été conclu le 8 août à Tokyo. Il l'a été dans le cadre d'une médiation proposée par la cour d'appel de Tokyo et le tribunal régional de la capitale. Les citoyens indemnisés avaient déposé des plaintes contre le gouvernement japonais, la préfecture de Tokyo, la compagnie d'autoroutes Metropolitan Expressway Public Corporation et ces constructeurs automobiles.

Cet accord met fin à une procédure lancée, en 1996, par 99 personnes. Elles souffraient de problèmes respiratoires et s'estimaient victimes de la pollution provoquée par les véhicules diesel, tenus comme plus polluants que ceux fonctionnant à l'essence. Le nombre de plaignants avait augmenté au cours des onze ans qu'a duré l'affaire, et il se pourrait que l'accord du 8 août fasse des émules.

En 2002, le tribunal régional de Tokyo avait condamné la préfecture et la compagnie autoroutière à verser 79,2 millions de yens (489 000 euros) à sept plaignants vivant à moins de 50 mètres d'axes particulièrement fréquentés de la capitale.

Ce jugement exonérait les constructeurs de toute responsabilité, considérant qu'ils étaient tenus par ailleurs de s'assurer que les émissions de leurs véhicules ne provoquaient pas de graves problèmes de santé. Les constructeurs avaient estimé que ce jugement était équitable.

L'affaire a été examinée en appel cette année. Le 30 juin, les plaignants ont donc accepté le principe d'une conciliation. L'accord a été conclu après acceptation par les constructeurs automobiles du principe du versement de dédommagements aux victimes, dont les rangs s'étaient étoffés entre-temps.

Les sept constructeurs auraient finalement cédé par crainte de voir se ternir leur image de sociétés soucieuses de l'environnement. Manifestement désireux de rester discrets et de mettre un terme à cette affaire, ils n'ont pas officiellement réagi après l'annonce de l'accord. Outre sa durée, l'affaire a bénéficié d'une exposition médiatique de plus en plus importante. Ayant compris qu'ils y avaient tout intérêt, les plaignants ont organisé, le 27 juin, une manifestation devant le siège de Toyota. Ils voulaient montrer, selon les termes d'un participant, que "les constructeurs sont des persécuteurs et qu'il y a des victimes".

Même s'ils désiraient aboutir rapidement, ne serait-ce que parce que 108 des personnes ayant déposé plainte depuis 1996 sont aujourd'hui mortes, les plaignants se disent un peu frustrés par l'issue de l'affaire. Ils regrettent notamment que les constructeurs n'aient pas été reconnus "socialement responsables".

L'accord du 8 août n'a pas empêché le porte-parole du groupe des victimes, Junji Nishi, d'appeler à une "réduction importante de la pollution à Tokyo". C'est tout l'objet du second volet de la médiation, qui prévoit que le gouvernement, la préfecture de Tokyo et Metropolitan Expressway assureront la promotion des véhicules peu polluants, augmenteront les espaces verts le long des axes routiers et renforceront les mesures de la pollution atmosphérique.

Paradoxalement, une étude rendue publique, mercredi 15 août, par un club automobile allemand, VCD, met à l'honneur les automobiles japonaises : sept d'entre elles - de marque Honda, Toyota, Daihatsu et Mazda - figurent parmi les dix premières d'un classement fondé sur la consommation de carburant et l'émission de gaz polluants.

La pollution causée par les transports préoccupe de plus en plus le Japon, bien que ce pays a déjà reconnu qu'il ne pourra pas respecter ses engagements sur les émissions de gaz à effet de serre pris dans le cadre du protocole de Kyoto. Les autorités japonaises ont évoqué, mardi 14 août, le principe d'une réduction de la taxe sur les agrocarburants, qui pourrait être appliquée dès 2008.

Philippe Mesmer
Article paru dans l'édition du 17.08.07.


AUTOMOBILE.
L'Etat de Californie engage en septembre 2006 des poursuites contre six constructeurs automobiles - General Motors, Chrysler, Ford, Toyota, Honda et Nissan - pour leur responsabilité dans le réchauffement climatique. L'affaire est en cours.

TABAC.
La Cour suprême de Floride annule en juillet 2006 une décision de justice condamnant cinq fabricants de cigarettes à payer à des fumeurs 145 milliards de dollars (113 milliards d'euros). En février 2005, les cigarettiers avaient remporté une première victoire face au département américain de la justice, qui leur réclamait 280 milliards de dollars (208 milliards d'euros) pour avoir "sciemment trompé le public sur les risques représentés par la cigarette".

ALIMENTATION.
La cour d'appel de New York juge recevable en janvier 2005 une plainte de deux adolescentes contre la chaîne de restauration McDonald's. Elles accusent la société d'être responsable de leur obésité.

 

2007年8月15日水曜日

La centrale de Kashiwazaki-Kariwa pourrait rester arrêtée encore un an

La centrale de Kashiwazaki-Kariwa pourrait rester arrêtée encore un an
LE MONDE | 14.08.07 | 15h34 • Mis à jour le 14.08.07 | 15h34
TOKYO CORRESPONDANCE


AP
Le séisme du 16 juillet 2007 a occasionné d'importants dégâts à la centrale nucléaire de Kashiwazaki Kariwa, l'une des plus grosses du monde, contrainte à la fermeture jusqu'à une date indéfinie.


Le cas de la centrale japonaise de Kashiwazaki-Kariwa est en discussion à Vienne, au siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). La direction de l'agence onusienne a auditionné, lundi 13 août, l'équipe d'inspecteurs ayant visité le site touché par le séisme de magnitude 6,8 survenu dans la préfecture de Niigata le 16 juillet. Menée par Philippe Jamet, directeur du département de sûreté des installations au sein de l'AIEA, elle a passé quatre jours dans l'enceinte de la centrale.

Au terme de l'inspection, le 10 août, M. Jamet a déclaré que le redémarrage de la centrale, d'une puissance supérieure à huit gigawatts, ne pourrait pas intervenir avant "plusieurs mois, voire une année". Reconnaissant que l'équipe s'était sentie "libre d'enquêter sur tout", l'expert français a insisté sur la nécessité d'"élaborer une méthodologie" avant de remettre en service les sept réacteurs de la centrale.

Après l'avoir refusée, le Japon a finalement accepté, fin juillet, la venue des experts de l'AIEA à Kashiwazaki-Kariwa. Le gouvernement a cédé aux pressions des autorités locales et des habitants de la région. L'inquiétude de la population a été alimentée par le comportement de Tepco, la compagnie d'électricité de Tokyo, propriétaire de la centrale.

Le séisme a provoqué plusieurs dizaines d'incidents, dont des fuites radioactives. Tepco, déjà reconnue coupable dans le passé d'avoir dissimulé maints problèmes, parfois critiques, a cette fois encore tardé à les reconnaître. Elle a fini par admettre que la centrale de Kashiwazaki-Kariwa n'avait pas été conçue pour résister à un séisme d'une telle violence.

Désireux de rassurer une opinion publique plutôt hostile au nucléaire, le gouvernement a établi, en septembre 2006, de nouvelles normes antisismiques pour la construction des centrales. Le 10 août, il a, dans un rapport sur le nucléaire, signalé que "la sécurité devait être une priorité absolue".

Dans une tribune publiée le lendemain par le quotidien Asahi, Katsuhiko Ishibashi, expert en sûreté urbaine à l'université de Kobe, soulignait l'insuffisance des nouvelles normes qui exigent une capacité de résistance à des accélérations de 450 gal (1 gal = 1 cm/s²) maximum. Pour lui, une centrale devrait pouvoir résister "à une accélération générée par un séisme de magnitude de 7,3, soit potentiellement 1 000 gal". Celle causée par le tremblement de terre de juillet a atteint 993 gal.

Philippe Mesmer
Article paru dans l'édition du 15.08.07.

 

2007年8月14日火曜日

Les exportations et la consommation pénalisent la croissance japonaise

Les exportations et la consommation pénalisent la croissance japonaise
LE MONDE | 13.08.07 | 16h11 • Mis à jour le 13.08.07 | 16h11
TOKYO CORRESPONDANCE

Le produit intérieur brut (PIB) du Japon a progressé de 0,1 % entre avril et juin 2007 (+ 0,5 % en glissement annuel, un chiffre inférieur aux estimations des économistes, qui tablaient sur un gain de 1 % sur un an).

Même si le pays enregistre son 10e trimestre consécutif de croissance positive, cette annonce, faite lundi 13 août par le gouvernement, témoigne d'un ralentissement certain. Au cours des trois premiers mois de l'année, la croissance avait été de 0,8 % et de 1,3 % entre octobre et décembre 2006.

Cette modeste performance est due à la faible hausse des exportations (+ 0,9 %, contre + 3,4 % entre janvier et mars). La contraction de la demande en produits japonais aux Etats-Unis semble en être la principale cause.

Quant à la demande intérieure, elle n'a quasiment pas progressé. Les particuliers étant confrontés à une stagnation durable des salaires, la consommation des ménages n'a pas dépassé les 0,4 %, contre 0,8 % le trimestre précédent.

Le principal moteur de la croissance, entre avril et juin, aura été les investissements des entreprises (+ 1,2 %, contre + 0,3 % entre janvier et mars).

Cette annonce se produit au moment où la Banque du Japon (BoJ) multiplie, en coordination avec la Banque centrale européenne et la Réserve fédérale notamment, les interventions sur les marchés pour limiter l'impact de la crise du crédit à risque aux Etats-Unis. Elle l'a fait lundi à hauteur de 600 milliards de yens (3,7 milliards d'euros) après avoir injecté 1 000 milliards de yens (6,2 milliards d'euros) vendredi.

La progression du PIB et les problèmes sur les marchés ont relancé les spéculations sur l'évolution de sa politique monétaire. La BoJ réunit son conseil politique les 22 et 23 août. Une hausse du taux directeur, actuellement à 0,5 %, était attendue. Elle pourrait être reportée.

Philippe Mesmer
Article paru dans l'édition du 14.08.07.

 

2007年8月10日金曜日

Le Japon, l'île des enfants perdus

Le Japon, l'île des enfants perdus
LE MONDE | 09.08.07 | 15h58 • Mis à jour le 09.08.07 | 15h58


A Tokyo, les jeunes qui n'ont pas les moyens de se loger louent des box dans des cafés Internet, qui fonctionnent 24 heures sur 24 et offrent de nombreux services : location de DVD, bibliothèque, restauration etc.

ASSOCIATED PRESS/Shizuo Kambayashi
TOKYO CORRESPONDANT




Souvent d'un confort feutré avec leurs spacieuses bibliothèques de mangas et de DVD, leurs box au fauteuil moelleux séparés par de minces cloisons à mi-hauteur et leurs distributeurs de boissons, sandwichs ou bols de nouilles instantanées, les cafés Internet qui fonctionnent 24 heures sur 24 sont les nouveaux repaires des jeunes Japonais.


La plupart viennent pour surfer sur le Web, d'autres pour tuer le temps, regarder la télévision ou se reposer dans la pénombre d'un lieu confortable, loin du brouhaha des rues des quartiers animés. Certains en ont fait leur tanière. Ce sont les "réfugiés du Net" : des jeunes de 20 à 30 ans qui naviguent d'un petit boulot à l'autre et ne gagnent pas assez pour se payer un logement ou une chambre d'hôtel. Dans les cafés Internet, ils peuvent passer six heures pour 1 500 yens (9 euros) ou moins dans les quartiers périphériques. La plupart des grands établissements disposent d'une centaine de box.

Minuit passé. Devant la machine à boissons chaudes, il attend que son gobelet se remplisse. La trentaine, jeans et tee-shirt bleu, les cheveux en broussaille. "Cool" comme des milliers de ses congénères croisés auparavant dans les rues du quartier branché de Shibuya à Tokyo. "Vous, vous cherchez un nouveau pauvre ?, dit-il, avec un sourire amer. Bingo ! Vous l'avez. Trente ans, une vingtaine de boulots sans lendemain. Depuis trois mois, je vis ici avec un petit sac et des sous-vêtements jetables. Je suis un "one call worker" : enregistré auprès d'une agence de placement qui m'appelle sur mon portable quand il y a un boulot. Dans les 1 000 yens de l'heure. Je dépense 1 500 yens pour ma nuit. Je mange dans des McDo. Humiliant, non ? Le gouvernement parle de "seconde chance" pour les perdants comme moi, poursuit le jeune homme. Mais y en a marre : on ne quémande pas une chance, un coup de bol. On veut une vie décente, c'est tout. Mon nom ? Je suis personne dans cette société." Dans le gobelet, le café refroidit. Il le prend, puis, sur un "Salut !", part vers son box.

Les cafés Internet offrent un condensé de la société japonaise contemporaine : prospère, lisse et efficace en surface, mais parcourue d'ondes souterraines dénotant malaise et dysfonctionnements. Dans les cafés Internet les plus modernes, ceux des quartiers animés, l'accueil est digne d'un hôtel. Atmosphère feutrée et services multiples. Fondus parmi les clients - car rien dans leur apparence ne les distingue vraiment - se nichent les jeunes paumés.

Après une décennie de récession, la machine productive nippone est repartie, mais elle laisse sur le carreau nombre de jeunes. Ce sont des "freeters" (mot composé de l'anglais free et de l'allemand arbeiter, désignant ici ceux qui font des petits boulots, c'est-à-dire des jeunes en situation précaire). Ayant grandi dans le Japon de la "bulle financière" de la fin des années 1980, ils sont arrivés sur le marché du travail à la fin de la "période glaciaire" de la récession, quand les entreprises soucieuses de réduire les coûts ont sabré dans l'emploi permanent pour privilégier le travail temporaire. Ils forment ce que le quotidien Asahi a baptisé la "génération perdue".

Le gouvernement estime à 1,8 million le nombre des freeters, filles et garçons. Si, au début de la décennie, on a pu voir en eux l'expression des valeurs individualistes d'une génération plus orientée vers des satisfactions personnelles que ses parents dévoués à l' entreprise, beaucoup ont découvert que leur situation est moins synonyme de liberté que de précarité.

Aux largués de la reprise, freeters et jeunes désargentés arrivés de la campagne qui n'ont pas de quoi payer un loyer et encore moins les trois mois d'avance pour obtenir un logement s'ajoutent ceux que des sociologues anglais ont baptisés "neet" (Not in Education, Employment or Training). Ils ne sont pas étudiants ni en formation : ils dérivent. D'entrée de jeu, ils ont baissé les bras. Pour la plupart, ce sont des adolescents introvertis qui refusaient d'aller à l'école (phénomène préoccupant dans l'Archipel depuis une décennie). Adultes, ils restent refermés sur eux-mêmes. Ils seraient 800 000.

Les neet sont un symptôme du malaise d'une société devenue férocement compétitive, qui condamne leur inadaptation, la mettant au compte de la fainéantise. Un message qu'ils reçoivent comme une négation de leur droit à l'existence. Les neet forment une bonne partie des jeunes qui se suicident. Comme eux, beaucoup de freeters ont le sentiment d'être pris dans une nasse.

Les quelque deux mille cafés Internet que compte le Japon sont moins chers qu'un sauna ouvert toute la nuit ou que les "hôtels capsules", aux couchettes superposées comme dans un wagon-lit. Et les boissons sont gratuites. La nuit, les plus grands sont pleins.

Outre la faune des habitués (10 % selon les employés), qui viennent pour quelques semaines, voire quelques mois, on y côtoie des salariés qui ont raté le dernier train. Ils ronflent les pieds sur la tablette de l'ordinateur dans les fauteuils inclinables des petits box de 2 m2, où l'on se déchausse avant d'entrer. Çà et là, dans les compartiments à deux, des couples profitent de la pénombre complice pour se caresser discrètement. Certains sont des lycéens qui ont raconté à leurs parents qu'ils dormaient chez un copain ou une copine. Devant d'autres box sont posées des chaussures à talons hauts : des filles de la nuit (hôtesses de bar et autres) qui attendent les premiers métros. Au petit matin, tout ce petit monde s'ébroue vers les douches de l'établissement. Certains ont même une salle de sport.

Les réfugiés du Net sont l'une des facettes de la nouvelle pauvreté nippone, fille d'une inégalité croissance entre ceux qui ont un travail fixe et les autres. Une disparité qui passe désormais par un clivage entre générations.

Philippe Pons
Article paru dans l'édition du 10.08.07.

 

L'AIEA confirme la fermeture, pour plusieurs mois, de la centrale nucléaire japonaise touchée par un séisme

L'AIEA confirme la fermeture, pour plusieurs mois, de la centrale nucléaire japonaise touchée par un séisme
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 10.08.07 | 10h27 • Mis à jour le 10.08.07 | 10h29


AP/KATSUMI KASAHARA
Les experts de l'AIEA ont passé quatre jours sur le site de Kashiwazaki-Kariwa et rencontré à plusieurs reprises des techniciens de Tepco.

A l'issue d'une visite de quatre jours de la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, endommagée par un violent séisme le 16 juillet, les experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont confirmé vendredi 10 août que son redémarrage n'aura pas lieu avant plusieurs mois.

La secousse, d'une magnitude de 6,8 sur l'échelle de Richter, avait provoqué un incendie dans un transformateur électrique et des fuites d'eau légèrement radioactive dans la mer du Japon, jugées sans danger pour la santé. Les autorités japonaises avaient alors décidé de la fermer pour une période indéterminée. La compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) a depuis reconnu que sa centrale nucléaire, la plus grande du monde, n'était pas conçue pour résister à un séisme d'une telle force.

Interrogé sur les vérifications nécessaires avant une reprise des opérations, Philippe Jamet, chef de la délégation d'experts sur place et directeur du département de sûreté des installations à l'AIEA, a estimé que la reprise des activités "ne pourra pas se faire très vite", parlant "de mois", voire "d'une année" de travail. Toutefois, il a confié à la presse ne pas être "trop inquiet" :"Quand on décide de mettre en service ce genre de centrale, il faut étudier très précisément ce qui doit être vérifié, démontré, où sont les priorités, quels sont désormais les niveaux maxima de séismes à prendre en compte. Il faut élaborer une méthodologie (...). C'est un des tests que nous devrons conduire dans les prochains mois", a précisé l'émissaire de l'AIEA.

LES BÉNEFICES DE TEPCO AMPUTÉS DE 80 %

Selon M. Jamet, "cette mission est extrêmement importante. Il est essentiel que tous les pays puissent tirer des enseignements de ce séisme, de la façon dont il a été géré, à partir de l'état de la centrale" . Le gouvernement japonais avait hésité quelques jours avant d'inviter les experts à inspecter la centrale, pour mettre fin aux rumeurs alarmistes à l'étranger et apaiser les craintes de la population. Les six inspecteurs de l'AIEA ont passé quatre jours sur le site et rencontré à plusieurs reprises des techniciens de Tepco et les autorités chargées de la sûreté nucléaire.

Avant cette visite, il était déjà envisagé que la centrale pourrait ne pas reprendre son activité avant mars 2008, le temps de renforcer ses capacités antisismiques. Cette fermeture va coûter cher à Tepco, première compagnie privée d'électricité du monde. La compagnie a annoncé fin juillet qu'elle amputait de 80 % sa prévision de bénéfice net pour l'exercice en cours, escomptant désormais 65 milliards de yens (400 millions d'euros) pour l'année 2007-2008, contre une prévision de 310 milliards de yens.

La centrale de Kashiwazaki-Kariwa produisait à elle seule la moitié de l'énergie nucléaire du pays et fournissait la quasi-totalité de l'alimentation électrique de Tokyo, dont les besoins grimpent avec les températures d'été. Pour compenser cette perte, le président de Tepco, Tsunehisa Katsumata, a annoncé fin juillet la mise en place de plusieurs mesures : l'augmentation de la production d'autres centrales, l'utilisation d'énergies alternatives (charbon et gaz) et le rachat d'électricité à d'autres entreprises. Les Japonais ont aussi été appelés à réduire leur consommation.
 
 

2007年8月9日木曜日

Un duo de Français remporte le championnat de "cosplay" au Japon

Un duo de Français remporte le championnat de "cosplay" au Japon
LEMONDE.FR | 07.08.07 | 14h45 • Mis à jour le 07.08.07 | 15h58





Un duo de Français a remporté, ce week end, le championnat du monde de "cosplay", qui s'est déroulé, comme chaque année, à Tokyo.
Le "cosplay", originaire du Japon, vient de la contraction de "costume" et de "play", et consiste à se glisser dans la peau de son héros de manga préféré et à en rejouer certaines scènes.

 

2007年8月8日水曜日

Pour la première fois depuis 1955, la présidence du Sénat japonais échappe aux conservateurs

Pour la première fois depuis 1955, la présidence du Sénat japonais échappe aux conservateurs
LEMONDE.FR avec AFP | 07.08.07 | 12h22 • Mis à jour le 07.08.07 | 12h39


AP
"Nous sommes face à une situation politique que nous n'avons jamais connue auparavant", a déclaré Satsuki Eda, le nouveau président du Sénat japonais issu de l'opposition.



Satsuki Eda, l'un des hauts dirigeants du Parti démocrate, a pris, mardi 7 août, la présidence du Sénat japonais, pour trois ans. Une conséquence de la victoire de son parti de centre-gauche sur les conservateurs au pouvoir, lors des élections sénatoriales du 29 juillet.

"La composition de la Chambre haute a changé spectaculairement. Nous sommes face à une situation politique que nous n'avons jamais connue auparavant", a déclaré M. Eda. Le Parti libéral-démocrate du premier ministre, Shinzo Abe, avait hérité, depuis sa création en 1955, de la présidence du Sénat, même s'il n'y détenait plus à lui seul la majorité depuis 1989.


Malgré sa défaite, M. Abe refuse de démissionner et envisage de remanier le gouvernement et l'appareil de son parti le 27 août, puis de convoquer une session extraordinaire du Parlement.

 

2007年8月7日火曜日

L'AIEA inspecte la centrale nucléaire japonaise endommagée par le séisme du 16 juillet

L'AIEA inspecte la centrale nucléaire japonaise endommagée par le séisme du 16 juillet
LEMONDE.FR avec AFP | 06.08.07 | 10h15 • Mis à jour le 06.08.07 | 10h15

AFP/YOSHIKAZU TSUNO
Philippe Jamet, directeur du Département de sûreté des installations nucléaires de l'AIEA, a entamé, lundi, une visite de la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, endommagée par un violent séisme.


Une équipe d'experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a commencé, lundi 6 août, à inspecter la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, au centre du Japon. Cette centrale, la plus grande du monde, a été endommagée par un violent tremblement de terre le 16 juillet.

"Notre but aujourd'hui est de tirer les leçons du séisme qui s'est produit ici et de les partager avec la communauté internationale", a déclaré Philippe Jamet, directeur du Département de sûreté des installations nucléaires de l'AIEA. Les six inspecteurs doivent passer quatre jours dans la centrale, fermée pour une période indéterminée par les autorités à la suite d'un incendie et de légères fuites radioactives provoqués par le tremblement de terre. La compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) a depuis reconnu que sa centrale n'était pas conçue pour résister à un séisme d'une telle force.


La secousse, de magnitude 6,8 sur l'échelle de Richter, avait fait onze morts, plus de mille blessés et détruit des milliers d'habitations dans la province de Niigata.

Après avoir hésité, le gouvernement japonais a finalement invité l'AIEA à inspecter la centrale, afin de mettre fin aux rumeurs alarmistes à l'étranger et d'apaiser les craintes de l'opinion japonaise.


 

2007年8月5日日曜日

L'élection d'un séropositif à Tokyo ravive le scandale du sang contaminé

L'élection d'un séropositif à Tokyo ravive le scandale du sang contaminé
LE MONDE | 04.08.07 | 13h27 • Mis à jour le 04.08.07 | 13h27
TOKYO CORRESPONDANT



AFP/YOSHIKAZU TSUNO
Ryuhei Kawada, le 29 juillet 2007.

Contrairement à la candidate des minorités sexuelles, Kanako Otsuji, lesbienne déclarée, qui n'a pas été élue aux élections sénatoriales du 29 juillet, un autre candidat représentant d'une minorité l'a été. Hémophile contaminé à l'âge de 10 ans par le virus du sida à la suite d'une transfusion sanguine, Ryuhei Kawada (31 ans), élu à Tokyo comme indépendant, n'est pas que le porte-parole des personnes atteintes de cette maladie : il est aussi une victime emblématique des coupables négligences du ministère de la santé, du travail et du bien-être.


Pour le nouvel élu, ce ministère de tutelle des services d'assurances sociales est responsable du fiasco de la gestion des retraites (gigantesque cafouillage électronique qui se traduit par 50 millions de dossiers égarés ou incomplets), qui a été une des causes de la cuisante défaite de la coalition gouvernementale aux élections sénatoriales. "A l'origine de l'affaire des retraites, il y a une cause analogue à celle du sang contaminé : l'arrogance irresponsable de ce ministère", dit-il. Un argument auquel les électeurs ont été sensibles.

En 1995, Ryuhei Kawada, âgé alors de 19 ans, avait révélé être atteint du sida et il avait entamé, avec d'autres plaignants, une action en justice contre le gouvernement et les entreprises pharmaceutiques responsables de la contamination de 1 500 hémophiles. Ils ont obtenu gain de cause. Et depuis, Ryuhei Kawada a été le porte-parole des malades. La mort récente de l'un de ses amis, également contaminé, l'a convaincu de se présenter afin de rappeler le sort de ceux-ci.

Parmi les pays développés, le Japon a le nombre le plus faible de personnes reconnues porteuses du virus du sida par rapport à la population : 13 780 sur 127 millions d'habitants. Mais le nombre des séropositifs augmente d'année en année, en particulier parmi les jeunes : 914 en 2006 contre 832 l'année précédente. Les rapports homosexuels non protégés sont la première cause de contamination, estime la Fondation japonaise pour la prévention du sida.

Des organisations non gouvernementales (ONG) mettent en cause une insuffisance d'information à l'école sur les risques de contamination ainsi que la réduction des budgets consacrés à la prévention de la maladie. C'est le cas de la municipalité de Tokyo, où celui-ci est passé de 632 millions de yens (environ 4 millions d'euros) en 1995 à 237 millions de yens en 2006, soit une réduction de 62 % en onze ans.

Philippe Pons
Article paru dans l'édition du 05.08.07.

 

Au Japon, M. Abe dans la tourmente après la défaite électorale du PLD

Au Japon, M. Abe dans la tourmente après la défaite électorale du PLD
LE MONDE | 03.08.07 | 16h41 • Mis à jour le 03.08.07 | 16h41
TOKYO CORRESPONDANT



AP/Itsuo Inouye
Shinzo Abe (deuxième à droite) et Ichiro Ozawa (à gauche), président du PDJ, après un débat au Club de la presse à Tokyo.

Les pressions s'accentuent pour exiger la démission du premier ministre Shinzo Abe dont le Parti libéral- démocrate (PLD) a subi une cinglante défaite lors des élections sénatoriales du 29 juillet. Selon les sondages, plus de la moitié de l'opinion demande son départ et la plupart des journaux critiquent le fait qu'il s'accroche au pouvoir "en tournant le dos à la volonté populaire", écrit par exemple le quotidien Asahi Shimbun. Quant au Parti démocrate du Japon (PDJ), revigoré d'être devenu le premier parti à la Chambre basse, il monte aux créneaux.


Le gouvernement Abe et le PLD cherchent à faire de cette défaite une sorte de "non-événement", certes regrettable et dont il faut tirer des conséquences, mais qui ne remet pas en cause le mandat du premier ministre. Du point de vue du droit constitutionnel, l'argument se défend. Mais le vote a été un désaveu du cabinet Abe. Il est peu vraisemblable que le remaniement ministériel annoncé sera suffisant pour calmer le jeu. M. Abe a commencé par limoger, mercredi, le ministre de l'agriculture, Norihiko Akagi, impliqué dans une affaire de fausses factures.

Le président du PDJ, le pugnace Ichiro Ozawa, a qualifié d'"absurde" l'entêtement de M. Abe. Et il a ouvert le feu en annonçant que son parti s'opposerait à la prolongation de la mission d'appui de la marine japonaise aux forces internationales en Afghanistan. Ce qui ne pourrait que tendre un peu plus les relations avec Washington. M. Ozawa a décliné, jeudi, une demande de rencontre avec l'ambassadeur américain au Japon, Thomas Schieffer, estimant qu'elle n'était pas opportune.

L'adoption, le 30 juillet, par la Chambre des représentants américaine d'une résolution demandant au Japon de présenter ses excuses aux femmes contraintes à se prostituer pour l'armée impériale pendant la seconde guerre a été ressentie à Tokyo comme un camouflet. Cette résolution, qualifiée de "regrettable" par M. Abe, apparaît, juste après la défaite du PLD, comme le "coup de pied de l'âne" à un premier ministre qui avait choisi l'Europe et non les Etats-Unis pour son premier voyage à l'étranger. Le retrait de la Corée du Nord de la liste des pays soutenant le terrorisme - auquel Washington paraît s'être résolu - sera une nouvelle déconvenue pour Tokyo qui prône la fermeté à l'égard de Pyongyang.

Avec un parti gouvernemental affaibli et une opposition renforcée mais qui ne constitue pas, pour l'instant, une force d'alternance crédible étant donné son manque d'homogénéité, le Japon risque d'entrer dans une période de paralysie politique. La Chambre haute a constitutionnellement moins de pouvoir que la Chambre basse où le PLD dispose d'une forte majorité. Mais, dominée désormais par l'opposition, elle peut bloquer ou faire traîner l'adoption des lois. Depuis 1989, le PLD n'a plus, à lui seul, la majorité à la Chambre haute mais il en conservait le contrôle (avec l'appui de petits partis centristes) et surtout la présidence. Ce qui ne sera plus le cas pour les trois ans à venir.

Un phénomène est peut-être plus préoccupant que les conséquences sur la vie parlementaire de la défaite du PLD : l'apparente incapacité à réagir de ce parti qui, en plus d'un demi-siècle de pouvoir, a démontré son habileté à reprendre les situations en main. Personne ne sort du rang. Aucun de ses caciques ne présente une solution de rechange. Tout le monde semble rentrer la tête en espérant que la tempête va passer. Un calcul qui n'est pas forcément erroné : le PDJ n'est pas prêt à prendre le pouvoir et l'émergence d'un bipartisme au Japon semble encore éloignée.

Assemblage disparate de transfuges de droite et de centre gauche, le PDJ a bénéficié, le 29 juillet, d'un vote sanction du PLD plus que d'un soutien actif des électeurs. Il n'aurait peut-être pas leur aval si ceux-ci devaient se prononcer dans des élections générales ayant à la clef une alternance au pouvoir. Mais il n'en constitue pas moins une nouvelle force qui prive le PLD de sa position hégémonique et pourrait le contraindre à jouer la concertation.

Philippe Pons
Article paru dans l'édition du 04.08.07.

 

2007年8月2日木曜日

Le ministre de l'agriculture japonais démissionne sur fond de scandales de corruption

Le ministre de l'agriculture japonais démissionne sur fond de scandales de corruption
LEMONDE.FR avec Reuters | 01.08.07 | 11h59 • Mis à jour le 01.08.07 | 13h01

Le premier ministre conservateur japonais, Shinzo Abe, a accepté, mercredi 1er août, la démission de son ministre de l'agriculture, Norihiko Akagi, trois jours après la défaite électorale des sénatoriales, où le premier ministre a perdu la majorité de la Chambre basse. Il faisait l'objet de soupçons de corruption, alimentés par la presse, depuis l'apparition d'incohérences dans ses soutiens financiers.

Le Parti libéral-démocrate, au pouvoir au Japon, est également affecté par des scandales, auxquels le mauvais résultat des élections de dimanche est imputé. Impopulaire, Shinzo Abe refuse, pour sa part, de quitter son poste.

Norihiko Akagi avait succédé, en juin, à Toshikatsu Matsuoka, qui s'était suicidé en mai après avoir été mis en cause dans l'un de ces scandales.


 

Petites vagues à Hokkaido en réplique à un violent séisme au large de Sakhaline

Petites vagues à Hokkaido en réplique à un violent séisme au large de Sakhaline
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 02.08.07 | 09h52 • Mis à jour le 02.08.07 | 09h56

De petites vagues de tsunami, d'une vingtaine de centimètres de haut, ont frappé jeudi 2 août, la côte ouest de l'île japonaise d'Hokkaido, après un violent séisme de magnitude 6,4 qui a fait deux morts dans l'île russe voisine de Sakhaline, selon l'agence météorologique nippone.

Aucune victime ni dégât n'ont été signalés dans un premier temps, et seuls de légers tremblements ont été perçus dans certaines villes de l'île. L'agence météorologique avait précédemment lancé un "avertissement" au tsunami (d'un niveau inférieur à l'"alerte") pour l'île d'Hokkaido.

PLUS DE 25 000 HABITANTS ÉVACUÉS


En Russie, le tremblement de terre, survenu jeudi, à l'aube, a fait au moins deux morts et trois blessés, selon les agences russes Interfax et RIA-Novosti. Plus de 24 000 habitants ont été évacués de leurs habitations.

La secousse a été légèrement ressentie dans l'extrême-nord de Hokkaido, à quelque 200 km au sud de l'épicentre. Selon Interfax, des habitants de l'île de Sakhaline ont évacué leurs foyers par crainte de nouvelles secousses.

 

Le Japon frappé par un violent séisme

Le Japon frappé par un violent séisme
LEMONDE.FR | 16.07.07 | 14h23 • Mis à jour le 17.07.07 | 13h09











Séisme en mer du Japon

Séisme en mer du Japon
LEMONDE.FR | 16.07.07 | 13h17