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2007年11月3日土曜日

La France s'offre une ambassade à Tokyo sans débourser un euro

La France s'offre une ambassade à Tokyo sans débourser un euro
LE MONDE | 31.10.07 | 14h03 • Mis à jour le 31.10.07 | 14h03

Grâce à la législation japonaise sur les baux de longue durée, la France va s'offrir une nouvelle ambassade à Tokyo, sans aliéner son patrimoine ni débourser un euro, mais, au contraire, en encaisser. Le contrat signé, lundi 29 octobre, à l'ambassade de France, avec un consortium privé franco-japonais prévoit que l'Etat français cède une partie de son terrain à un opérateur qui y construira un immeuble de rapport, dont il ne pourra disposer que pendant cinquante ans. Au terme de cette période, la France en redeviendra propriétaire.

L'ambassade de France à Tokyo occupe un magnifique terrain boisé de 25 hectares ayant appartenu à la famille des shogun Tokugawa dans le quartier huppé de Minami-Azabu. Il a été acheté par la France en 1972.

En échange d'une partie de ce terrain, l'opérateur reconstruit la chancellerie, afin de regrouper en un même lieu tous les services de l'ambassade. Il réaménage la résidence et prend en charge le coût d'entretien du bâtiment pendant quinze ans. Le substantiel "reliquat" de la cession temporaire du terrain servira au réaménagement d'immeubles français au Japon. Le reste reviendra au ministère des affaires étrangères et sera destiné à financer d'autres opérations immobilières à l'étranger.

OPÉRATIONNELLE EN 2009
Le coût total de l'opération s'élève à 25 milliards de yens. Mais le montant du "bénéfice" qu'en retire l'Etat français n'a pas été révélé. La nouvelle ambassade sera opérationnelle en 2009. Un an après la célébration du 150e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays.

Le consortium, qui a remporté l'appel d'offres au cours duquel avaient été présentés quatre projets, est constitué de Mitsui and Co, Nomura Real Estate Development, Takenaka Corporation et Aéroport de Paris Ingénierie. L'Italie et le Canada ont déjà réalisé des opérations analogues. Mais, dans le cas français, il s'agit du premier contrat de partenariat public-privé conclu à l'étranger.

Depuis 1991, la loi japonaise sur les baux de longue durée est plus favorable aux propriétaires qu'aux locataires. Les premiers peuvent céder leur terrain pour une durée de cinquante ans ou plus et le récupérer dans son intégralité à l'échéance du contrat.

"A la même enseigne que le sanctuaire d'Isé (lié à la famille impériale), reconstruit à l'identique tous les vingt ans, nous pourrons éventuellement recommencer l'opération dans cinquante ans", a plaisanté l'ambassadeur de France, Gildas Le Lidec, lors de la signature du contrat.

Philippe Pons (Tokyo, correspondant)
Article paru dans l'édition du 01.11.07.

 

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